Samedi 31 mars, nous étions 13 Timarchiens à l’aquarium de la Porte Dorée (12ème arrondissement de Paris), pour une sortie « poissons » organisée par Donald Davesne, étudiant en paléo-ichthyologie du Master 2 Systématique, Evolution, Paléobiodiversité.

Cette sortie nous a permis de découvrir la diversité de ce qu’on appelle les « poissons ». Ce terme ne désigne pas un groupe scientifique, il est plutôt descriptif. Pour mieux comprendre, vous trouverez des arbres phylogénétiques à la fin de la galerie photos.

Certains « poissons » sont plus proches parents avec nous, les tétrapodes (ou vertébrés terrestres), qu’avec d’autres « poissons ». Ce sont les dipneustes, des sarcoptérygiens (groupe dont nous faisons partie). Les dipneustes ont, comme nous, un seul os qui s’articule sur les ceintures, et comme nous ils respirent de l’air grâce à leurs poumons. Ils vivent dans les eaux douces d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Australie.

Les chondrichthyens (« poissons » cartilagineux) sont les requins et les raies. La plupart sont marins, mais il existe quelques espèces d’eaux douces, dans les grands fleuves tropicaux. Comme leur nom l’indique, leur squelette est cartilagineux, ils ont 5 paires de fentes branchiales et des écailles en forme de petites dents.

La plupart des « poissons » actuels appartiennent au grand groupe des actinoptérygiens (25 000 espèces, soit plus de la moitié des vertébrés !). Les actinoptérygiens ont un squelette osseux, et des nageoires dont la base est constituée de nombreux os et de rayons (les lépidotriches). Un opercule couvre leurs fentes branchiales. Les actinoptérygiens ont pour la plupart perdu leur poumon, qui est devenu une vessie natatoire, remplie de gaz et servant à la flottaison. Seuls quelques groupes d’eaux douces, comme les polyptères ou les lépisostées ont encore une respiration aérienne.

98% des actinoptérygiens actuels sont des téléostéens. On les reconnaît notamment à leurs mâchoires mobiles (permettant d’aspirer les proies), et à leur nageoire caudale symétrique.

Les ostariophyses sont un grand groupe (8 000 espèces) de téléostéens d’eau douce. On y trouve les carpes, les poissons rouges, les piranhas d’Amérique du Sud, les poissons-chats ou encore les « anguilles » électriques. Leurs vertèbres antérieures sont modifiées pour conduire le son jusqu’à l’oreille interne.

Enfin, la moitié des téléostéens actuels sont des acanthomorphes (16 000 espèces), dont la plupart des espèces marines, comme dans les récifs. Les acanthomorphes ont des épines sur les nageoires dorsales, pelviennes et anales. Leur diversité est considérable, et va des poissons plats comme les soles aux poissons porcs-épics ou aux hippocampes.

Nous avons également eu quelques explications sur les crustacés présents dans l’aquarium grâce à Denis, doctorant en paléo-carcinologie (sisi ça existe !) au Muséum d’Histoire Naturelle. Les organismes appelés couramment « crevettes » appartiennent en fait à deux familles distinctes : les Caridés (plus proches des écrevisses, les crabes ou les homards), qui gardent leurs œufs accrochés à l’abdomen, et les Pénaeidés (comme les gambas ou les crevettes comestibles), dont les œufs ne sont pas accrochés.

Nous avons immortalisé cette sortie avec une petite photo de groupe sur les marches à l’entrée de l’aquarium. Surtout n’oubliez pas : les poissons n’existent pas !

De gauche à droite : Denis, Eli, Christine, Sandrine, Delphine, Mathilde, Donald, Guillaume, Marine, Paul, Sébastien, Lucie et Laetitia


GALERIE PHOTOS (merci à Christine)